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Ludo morillon // Boris DMS Songs

Dernière mise à jour : 23 janv. 2023


©Richard Dumas


L’idée est née de la batterie de Sunday Bloody Sunday du groupe U2 que n’importe qui peut reconnaître rien qu’en la jouant sur un bout de table. Grand admirateur de The Cure et des batteries de Boris Williams (batteur du groupe de 1985 à 1994), j’ai voulu lui rendre hommage en rejouant et réenregistrant quelques-uns de ses rythmes merveilleusement composés. Ils sont particuliers, très musicaux et mélodiques.

J’ai proposé à des compositeurs et artistes dont j’aime beaucoup l’univers de recomposer un morceau instrumental ou chanté sur une des batteries afin de les mettre en valeur sur d’autres compositions et mélodies que celles des chansons de The Cure. Je voulais aussi montrer qu’un bon rythme de batterie a une large place dans une chanson et qu’il est aussi identifiable qu’une harmonie. Cela a aussi permis de mélanger l’univers de chaque compositeur à un rythme de batterie imposé; on ne connaît pas toujours la genèse d’un morceau, il peut aussi partir d’un rythme de batterie.


Ludovic, pourquoi le choix des parties de batterie de Boris Williams, précisément ?

Etant né en 1972 et non dans les années 60, j’ai connu The Cure peu après mes 12 ans sur Caterpillar qui m’a interpelé puis est venu le début de la Curemania avec In Between Days, grande popsong. A partir de là, ce groupe ne m’a plus jamais quitté. J’ai bien évidemment écouté, je les écoute encore aujourd’hui, tous les albums précédents en avouant que Faith et Pornography restent bien supérieurs à ce qu’ils ont fait après avec Disintegration. J’ai commencé la batterie à 13 ans et mon idole était Boris Williams découvert plus précisément à Bercy en décembre 1985 et sur la vidéo The Cure à Orange. Au lieu de travailler mes cours de batterie, je jouais sur The Cure, les batteries de Boris et celles de Lol, puis Joy Division, Bauhaus. Tous ces groupes n’avaient rien d’institutionnels dans les écoles de batteries et auprès des professeurs de batterie. Ce n’était pas assez « technique » !! Et pourtant, une telle inventivité que de grands batteurs dits comme tels n’auraient jamais trouvé.


Comment s'est fait le choix des participants ?

Cela s’est fait par connaissances proches entre ceux qui sont de véritables fans de The Cure et ceux dont l’univers semble lointain. Ensuite, j’ai contacté des groupes que je ne connaissais pas personnellement comme Dälek. A ma grande surprise, ils ont répondu positivement en tant que grands fans de The Cure. J’ai eu quelques refus à cause de la période. Ce sont principalement des musiciens qui ont connu The Cure à la fin des années 70, je peux comprendre.


Les participants ont-ils fait le choix du morceau dans la liste de ceux joués par Boris Williams ?

Certains ont choisi, comme Don Nino et Etienne Jaumet, pour les autres, j’ai envoyé deux patterns pour avoir le choix en espérant avoir des doublons, ce qui est le cas. Les seuls rythmes imposés ont été pour le duo Quentin Rollet et Jérôme Lorichon car le rythme de Six Different Ways s’est naturellement posé sur ce que j’avais enregistré avec eux pour un autre projet. Olivier Mellano en a enregistré deux, on a gardé celui qui correspondait le mieux avec la voix d’Emilie Chaudet.


Pour ce projet, tu as donc rejoué toutes les parties de batterie. Est-ce ce simple élément que tu as donné aux participants ?

Oui, essentiellement le rythme principal avec les breaks principaux. Je leur ai envoyé environ 2mn30 avec un mix de tout et les pistes séparées de chaque élément de la batterie.


Certains artistes ont-ils été tenté de faire un clin d'oeil au morceau qui se réfère au titre choisi, mise à part la batterie ?

Oui et non. Seul peut-être Don Nino avec le riff de sitar qui rappelle un peu If Only Tonight We Could Sleep et surtout Dälek qui a fait une reprise de Prayers For Rain. Ils ont immédiatement reconnu le rythme.

Pour le nom du rythme, je n’envoyais qu’un nom de code pour ne pas être influencé dès le départ mais la plupart des fans ont reconnu de quelle chanson il s’agissait.


Le processus a dû être long, combien de temps a pris ce projet depuis ton idée de départ ?

Cela a pris 8 ans en tout. J’ai commencé en 2014 avec l’idée. J’ai ensuite fait des essais en enregistrant avec un enregistreur Zoom quelques batteries pour ensuite y poser des harmonies. Je me suis aperçu que ça fonctionnait vraiment bien. On pouvait garder son univers malgré le rythme de batterie imposé. J’ai donc enregistré 18 patterns, les ai édités et montés pour que ce soit le plus précis possible notamment pour ceux qui travaillent avec des machines.

Ensuite, j’ai contacté les compositeurs et compositrices. Le temps d’envoyer les rythmes et le temps pour eux de composer et d’enregistrer, il s’est écoulé quelques années sachant que l’ordre de l’album est dans l’ordre de réceptions des titres de chacun. J’ai donc fait le premier et le dernier une fois tout reçu. L’année du confinement a permis de faire le mastering et la conception de la pochette. Mais le plus important retard a été la fabrication avec une annulation d’un fabricant puis la relance d’un autre qui a pris un an. Le disque était terminé fin 2021 mais le pressage est arrivé fin septembre 2022.



Pochette réalisée par Émeric Guémas







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