Foes & Darlings // Fire Keeper

Naguère tête pensante d’Automatic City, groupe qui avait en son temps bousculé le blues avec pas mal d’ingéniosité et une bonne dose de bricolage, Emmanuel Mercier applique désormais les mêmes recettes au sein de sa formation power pop Foes & Darlings. Cet EP donne, en premier lieu, à écouter de bien jolies mélodies finement troussées sous le haut patronage des Beatles (« The Trap ») où la voix émule le grain nasillard de McCartney (« Some old sun », « Old friend ») agrémentées d’un soupçon de folk psychédélique (« Migraine »). Mais, et c’est précisément là que les choses deviennent passionnantes, le groupe ne peut pas s’empêcher de déposer une couche de vitriol sur les compositions, drapant la chose d’un synthé vintage acide ici ou d’une poussée fiévreuse de guitare là, faisant un usage consommé d’un mystérieux « vintage fx » tel que mentionné sur la pochette.

Régis Gaudin

Wita Records (2025)

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