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EN HOMMAGE À PHILIPPE PASCAL

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PHILIPPE PASCAL

LE BEL HOMMAGE DE
DOMINIQUE A

ENTRETIEN Frédéric Lemaître // PHOTO Karine Baudot

IL Y A UN AN, EN SEPTEMBRE 2018, PERSONA S'ENTRENAIT AVEC DOMINIQUE A.
UNE QUESTION NOUS DÉMANGEAIT QUANT À SON ATTRAIT POUR CETTE FIGURE LÉGENDAIRE DU ROCK RENNAIS QU'ÉTAIT PHILIPPE PASCAL DEPUIS DES GÉNÉRATIONS.
POUR CELLES ET CEUX QUI ONT LU CETTE QUESTION DANS PERSONA #7, VOICI LA VERSION LONGUE DE SA RÉPONSE.

Dans Ursa Minor le disque Bonus de Toute Latitude, on trouve ce bel hommage à Philippe Pascal dans Nationale 137.

Je n'ai pas osé lui envoyer, je ne sais pas s'il l'a entendu. Pour le coup, là, c'est une histoire très autobiographique, c'est un contexte restitué de Rennes vue comme une Mecque face à de petits ploucs nantais. Le rêve, l'incarnation de la réussite artistique c'était 100 km plus loin. Sur cette nationale il y avait des accidents tout le temps, les voitures se fracassaient contre les platanes. Elle était symbolique du lien plus que distendu entre les deux villes. Rennes et Nantes étaient comme deux territoires très opposés. Le morceau parle à la fois de l'éloignement, du fantasme et de l'impression que j'ai eu, même bien après, en allant à Rennes régulièrement, d'entendre sa voix partout, que la ville même était une émanation de ses chansons, que ce soit avec Marquis de Sade ou Marc Seberg. Un soir dans un bar, seul, j'ai eu l'impression qu'il était là. Après, avec la volonté qu'on a tous de « tuer le père », Lorsque j'ai sorti mon premier disque, je bavais allègrement sur mes amours de jeunesse et j'avais notamment eu des mots discourtois envers Philippe Pascal. Trois ans plus tard, il m'a invité à une soirée poésie. C'était pour moi une consécration totale et le fait de parler avec lui, même encore aujourd'hui me fait vraiment quelque chose. J'ai passé quelques mois à Rennes. Un jour on se croise tous les trois avec Thomas Poli, c'était fou, ça faisait trois générations de musiciens. J'ai alors demandé à Philippe quand est-ce qu'il s'y remettait, mais il ne voulait pas refaire de musique à l'époque, c'était hors de question, il était loin de tout ça ! La ferveur est toujours-là, je me sens toujours intimidé et j'essaie de ne pas dire de conneries quand je suis face à lui (rires). Il a beaucoup aimé la bio que j'ai écrite pour le disque live de Marquis de Sade, c'était touchant. Il l'a pris un peu en plein coeur et il me la fait savoir. Si on m'avait dit qu'un jour je procurerai ça à Philippe Pascal… C'est pas un Dieu, mais c'est un vrai marqueur, au même titre que d'autres. Il fait partie pour moi des deux, trois personnes qui suscitent ce sentiment.

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Extrait de l'entretien

avec Dominique A

dans PERSONA #7

Retrouvez notre entretien avec Marquis de Sade dans la revue #3, en vente ci-contre.

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