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DEAD CHIC // The Venus Ballroom

Dernière mise à jour : 2 avr. 2023


©Mathilde Dupanloup


Moi qui suivais les franco-anglais de DEAD CHIC depuis leur excellent Ep live Bastion Session, à l'annonce d'un premier opus studio je me doutais que nous ne serions pas déçus et même si je m'attendais déjà un peu de ce que nous pourrions entendre, j'avoue sans complexe avoir été littéralement scotché dès la première écoute de ce fameux The Venus Ballroom. Andy Balcon (Chant & Guitare), Damien Félix (Guitare), Rémi Ferbus (Batterie) et Mathis Akengin (Claviers) qui composent ce combo imparable possèdent une pêche incroyable dans un rythme aux bons goûts d'heavy-rock effréné, inventif, vif, parfois à la limite du blues shamanique. DEAD CHIC nous livre là un flux musical intensif au savoureux mélange de mysticisme fiévreux et voluptueux où tout l'intérêt que nous avions déjà pour eux se confirme.

Si vous cherchez le futur du rock, regardez donc dans leur direction.


Vous êtes tous les quatre des musiciens avertis œuvrant (ou ayant œuvré) dans des groupes bénéficiant d’une très bonne notoriété (Catfish, Heymoonshaker, Bigger, Kimberose, etc.. ). Quelle était l'intention de départ en formant Dead Chic ?

Le point de départ c’était simplement l’envie de travailler ensemble. Nos cultures musicales se rejoignent sur de nombreux points et nous partageons la même vision de la scène, de l’engagement musical. Dès les premiers essais, de composition d’abord, il était évident que ça allait fonctionner. Puis les premières séances de travail pour la scène nous ont tout de suite confirmé ce sentiment. Nous nous connaissions tous pour différentes raisons et avions tous travaillé ensemble dans le passé : Rémi avec Andy et son projet solo, Mathis et moi-même dans Catfish, groupe avec lequel nous avions invité Andy sur une cover. Rémi a même fait un remplacement sur une date pour Bigger. Bref, nous savions que ça marcherait.

Qu’est-ce qui constitue l’ADN musical de Dead Chic ?

Le point de départ de notre style ont été des images en fait, et des mots évocateurs. Andy habite à Londres et pour ma part, je suis dans un petit coin perdu du Jura, près de Genève. Travaillant à distance, il nous fallait une ligne directrice, nous avons donc évoqué, voire invoqué des paysages : des déserts, des montagnes, de grands espaces. C’est ce qui donne ce côté cinématographique à notre musique. La recette, c’est un mix de soul, de gospel pour le côté incantatoire sur un fond de rock garage bien fuzzy et de western spaghetti, avec beaucoup d’influences sud américaines. Nous nous référons à Anna Calvi, aux Bad Seeds, àTom Waits ou encore Marc Ribot pour citer quelques noms.

Votre 1er EP studio The Venus Ballroom ressemble à un road trip délirant presque schizophrénique, déroutant. Il y a forcément un fil conducteur, caché derrière cette énergie électrique. De quoi parle-t-il ?

Le fil conducteur est probablement tenu par ces images, cette notion visuelle. Nous essayons d’emmener l’auditeur dans une atmosphère particulière pour chaque titre. C’est vrai qu’il y a un côté un peu barré, c’est aussi ce qui crée notre identité. La voix d’Andy, sa façon d’écrire et de raconter, comme un prêcheur possédé, marquent au fer rouge chaque morceau.


Que représente pour vous ce 1er Ep studio ?

C’est l’occasion de vraiment dévoiler un univers, d’affirmer une proposition artistique par les choix de production musicale. Ce premier Ep studio pose les bases de notre esthétique. Mais il est aussi important pour nous que cet enregistrement puisse rendre compte de l’énergie du groupe en live. Chaque titre contient une majeure partie de prises live, enregistrées en deux jours. Puis, nous avons enregistré quelques overdubs pour asseoir les partis pris esthétiques et peaufiner la production.


©David Boehm

A l'image de votre précédent clip Too Far Gone, le clip Les fleurs séchées déroule une narration cinématographique très marquante. D’où vous vient cette envie évidente de réaliser des clips à l’esthétique aussi léchée ? Honnêtement ce n’est pas une réflexion officielle du genre « il faut qu’on fasse un truc léché ». Toutefois, comme notre musique a ce côté visuel très puissant, il faut que les clips aient également cette puissance, plus ou moins en lien direct avec le sujet premier de la chanson d’ailleurs. Les réalisateurs avec qui nous avons travaillé jusqu’ici, les anglais Rowan Biddiscombe pour Les fleurs séchées et Craig Bingham pour Too far gone ont su trouver des concepts assez forts pour illustrer notre musique.

Comme je le disais en préambule, vous avez déjà pas mal roulé votre bosse. Comment définiriez-vous l'évolution de la scène rock hexagonale ?

On entend parfois dire que la scène rock est au ralenti, mais je ne trouve pas que ce soit vrai. Peut-être qu’elle est moins exposée que certains autres styles, qu’il est plus difficile de faire sa place, mais il y a de nombreux groupes et de grande qualité. La façon de gérer son groupe a certainement changé en revanche ; il faut être beaucoup plus autonome, avoir un regard global sur son activité. Ce que je peux aussi ajouter c’est qu’il y a moins de points de diffusion pour la scène rock. Beaucoup de clubs, de café-concerts ont fermés, ce qui complique la tâche pour les groupes indés. Le rock est une musique qui reste en marge en France, contrairement à nos voisins anglais, par exemple.


Une amie qui vous a déjà vus plusieurs fois en live me vante votre capacité à enflammer le public. La scène pour vous c’est le meilleur moyen d’expérimenter votre musique ?

La scène c’est magique, c’est puissant, intense. Nous sommes tous des musiciens de live. C’est sur scène qu’est l’aboutissement d’un morceau, il y prend une tout autre dimension. Plus qu’un terrain d’expérimentation, je dirais que c’est un terrain d’expression, radical, sans filtre. L’expérimentation de mon point de vue se passe lors de la création des démos, lors de l’enregistrement en studio. Puis, vient la scène où on lâche la bride, la peinture devient vivante et on la partage en direct avec des êtres humains.

Pour mener à bien votre projet vous avez été accompagnés. Qui vous a le plus aidé et soutenu ?

Nous sommes accompagnés depuis quasiment le début du projet par Arnaud Fournier, notre manager (membre fondateur de Hint ou encore de La Phaze) qui nous conseille artistiquement et bien sûr pour le développement du groupe. C’est lui, par exemple, qui nous a orienté vers le studio Black Box pour l’enregistrement de l' Ep et c’est exactement ce qu’il nous fallait. Nous avons un bel entourage autour de nous, des gens compétents et motivés. Notre label Upton Park est un solide soutien, très actif, tout comme notre attachée de presse Virginie Bellavoir et notre booker Sanguine Prod.

Quels sont vos prochains projets ?

Nous serons en tournée cette année pour présenter cet Ep. Des clips et des vidéos live arrivent.

Nous développons beaucoup l’export avec des projets de tournée aux US, UK, Europe et Turquie pour l’année prochaine.

Et évidemment, nous travaillons sur le futur album, que nous prévoyons pour 2024. Pleins de belles choses et beaucoup d’envie nous motivent pour la suite.


Stéphane Perraux



The Venus Ballroom (Upton Park) 2023




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