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Lucie Marmiesse // Photographies


Raphaëlle Verlaine - la Boule Noire, Paris 23 mars 2024

Avant d’avoir un appareil photo entre les mains, Lucie Marmiesse, photographe de 36 ans, promena avec frénésie sa caméra auprès de ses proches, filmant leur quotidien en parallèle de ses cours en cinéma. Inspirée par Diane Arbus qui explorait les questions identitaires et la construction sociale de la normalité puis par Francesca Woodman et ses autoportraits en noir et blanc mystérieusement poétiques, Lucie Marmiesse bascula alors dans sa propre voie photographique, explorant à son tour le cœur de ses questionnements.

Lucie est également aujourd'hui attachée de presse, notamment de Metro Verlaine.



En voyant ton travail on remarque ton attachement pour le noir et blanc.

Je fais très peu de couleur, mais je m'y suis mise pour voir ce que ça pouvait changer dans ma façon de voir les choses. J'ai vraiment un amour pour la photo en noir et blanc, je la trouve plus directe, on se focalise davantage sur le sujet. Certaines photos sont plus intéressantes en couleur alors j’ai tenté de les laisser telles quelles, de temps en temps.


La vie d’hôtel - Cracovie (Pologne) - août 2021

J'ai l'impression aussi que tu photographies beaucoup les femmes. Il s'en dégage une grande sensualité.

C'est vrai, je me sens proche d’elles et j’ai envie de les mettre en avant. Je suis féministe. J'ai d'ailleurs créé la page Instagram Go Girls en 2021 avec Chloé Barabé, chanteuse et bassiste du groupe We Hate You Please Die. Cette initiative met en avant les femmes, personnes trans et non binaires qui travaillent dans le milieu de la culture en faisant un portrait d’elles au Polaroïd et en recueillant leur témoignage.

Le but est de dénoncer le sexisme mais aussi d’encourager et de créer un maillage de solidarité.



Autoportrait, septembre 2023

 




Dans tes photographies tu abordes aussi l'autoportrait, mais souvent en te dissimulant. Quel rapport entretiens-tu avec toi même ?

En faisant des autoportraits, je cherche à exprimer ce que je ressens. Je puise la douleur qui est en moi pour faire sortir ces images. J'ai souvent une idée longtemps à l'avance que je laisse mûrir et quand je sens que c’est le bon moment, je me prends en photo. C’est toujours très rapide. J’aime ce processus d’immédiateté / d’urgence. Ce rapport avec mon image est introspectif et souvent même thérapeutique. Il est clair que dans mes photos je ne cherche pas à plaire, mais à rester sincère.







Les voyages comptent aussi beaucoup dans ton travail.

J'adore voyager et découvrir le monde. J'aime voir comment les personnes vivent à l’autre bout de la planète et m’imprégner des différentes cultures. Pour les voyages je prends un appareil moins lourd que mon Canon 6D, et je favorise généralement mon boîtier argentique.  Cette année j’ai pu aller à Riga en Lettonie, à Chicago et parcourir le Japon.

 


Japon 2023

Comment était le Japon justement ?

J'ai traversé tout le pays, c'était incroyable. L’une des destinations qui m’a fait le plus vibrer. J’avais envie de tout prendre en photo. Pour ne citer que deux choses qui m’ont marqué, je dirai le fait de me retrouver seule dans un temple en haut d’une colline sur l’île de Miyajima, ça avait un côté magique.

Et être présente au parc du Mémorial de la Paix de Hiroshima, le jour de la commémoration le 6 août. C’était très émouvant.


Frédéric Lemaître



Metro Verlaine - la Boule Noire, Paris 23 mars 2024

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