WENDY POT // FOREVER PAVOT !
- PERSONA
- 1 mai
- 2 min de lecture

Par Mathieu David Blackbird
On a toujours besoin d’un petit disque chez soi. Entendez par là que l’on ne peut décemment vivre en permanence à l’ombre parfois écrasante des génies - telles des fourmis au milieu du Grand Canyon. On a beau aimer se plonger de temps en temps dans les eaux noires et déchirantes de Big Star, on optera ainsi à d’autres moments et plus volontiers pour un bon vieux disque de Teenage Fanclub – des gens avec qui on pourrait sans peine aller au pub et commenter en toute simplicité la saison de football en cours. Ce qui nous amène à Wendy Pot et cet excellent Poppy Field qui, s’il n’invente ni ne révolutionne rien, s’avère être un sacré feelgood record !
C’est parait-il dans les vieux pots que l’on fait la meilleure soupe et la formation Montpelliéraine emmenée par le plasticien Sylvain Grout s’en est manifestement souvenue en convoquant l’esprit des Kinks – le réjouissant In The Blink Of An Eye – voire des Beatles ici ou là mais également par moments – Red Ballons - ce psychédélisme épuisé qui gangrenait avec bonheur la Californie du Nord au début des années 1990.
Plus on écoute Poppy Field et plus on s’y attache – il ressemble ainsi à un compagnon idéal que l’on emmènerait volontiers en vacances - mais c’est surtout lorsque Wendy Pot élève de manière significative son niveau de jeu que l’on se prend à espérer une suite : le superbe Sunshine – qui évoque la majesté des Américains de Cardinal et clôt l’affaire – pourrait ainsi – on l’appelle de nos vœux – constituer une très jolie piste à suivre pour les prochaines aventures de ces nouveaux amis sudistes.

Comments