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ACQUIN // C’est beau

Dernière mise à jour : 16 sept. 2023


©Nicolas Comment

Si nous partons du postulat que la chanson est l'union de mots, de sons et des émotions, Acquin, avec son nouvel album C'est Beau, en est la parfaite incarnation. Il offre là une ode aux désirs des plaisirs en alliant son écriture ciselée aux mélodies de l'orfèvre sonore Frédéric Lo. Atmosphérique et hautement sensitive, l'écoute se transforme rapidement en déambulation épicurienne déroutante, enivrante, en livrant des messages aux thématiques troublantes, pour qui se préoccupe du sens des choses de la vie. Dans ce nouvel opus, aux explorations sensorielles et à l'oralité presque inégalable, Acquin expose ses cicatrices amoureuses circonstancielles. Le projet devient cinématographique lorsque Nicolas Comment s’invite à la partie pour clipper les singles Dessous et C’est Beau et ainsi donner une âme visuelle à la musique d’Acquin. Par cette formidable vocalité, nous plongeons dans les goûts satellites d’une (re)création qui demande d’abord de saisir le fond pour en apprécier pleinement la forme et c’est suffisamment rare pour être souligné…

Bonjour, pouvez-vous nous parler du fil conducteur à l'origine de cet album C’est beau ?

Une réponse directe serait: comme pour 99% des chansons: la vie l’amour la mort, donc rien d’original mais personne n’y échappe. Et puis en regardant rétrospectivement, je crois qu’il faut reconnaître que c’est en effet ça, pour « les thèmes «

Pour la démarche? Comme chaque œuvre, c’est une idée qui passe, on la choppe, on la regarde, est ce qu’on peut en faire quelque chose ou pas? et on travaille dessus.


Après Bareback vous collaborez de nouveau avec Frédéric Lo pour son la réalisation. Votre binôme créatif trouve son équilibre où (comment travaillez-vous ensemble)?

Pour cette question, je crois que la comparaison à la peinture serait parlante. J’ai présenté des tableaux ou croquis à Frédéric, nous en avons choisi, puis alors partions sur une mise en forme de ces travaux. Il serait plus simple de dire qu’il s’agit de mettre en forme le bordel. On garde , on jette , on trie , on reprend, on expose, c’est variable.


En matière de styles vous naviguez entre poésie romantique et chanson enivrante, bien sur on pense à S Gainsbourg, Alexis HK , B Biolay, JL Murat ou encore Feu! Chatterton. Quelles sont les sources d'inspirations les moins évidentes ?

Difficile de répondre à ces inspirations sans doute multiples et probablement ignorées. Je me marre à répondre que Stockhausen et David & Jonathan sont sans doute quelque part: des choses parfois complexes, très bordéliques mais qui tiennent, très travaillées, et la crête du mauvais goût qui a de la gueule. Je pense qu’un truc qui tient est sur le fil du réussi et du mauvais goût. J’ai envie de penser à Brigitte fontaine, où Ferré aussi, de gros étalons !


Vous écrivez vos textes avec une forme de poésie romantique sensuelle et douce mais en écoutant plus attentivement il y a un regard grave intrigant (presque dramatique) avec une tension palpable qui ne semble pas très loin. C'est exact ? il y a un peu de vous là dedans ?

De moi je ne sais pas. Est ce possible de le savoir ? Je crois que c’est surtout un puis sans fond lorsqu’il y a une approche « poétique ». Rien ne s’arrête à de l’explicatif, de la certitude, de l'affirmatif. On aime à côté, on s’illusionne mais en toute bonne foi, on le sait ou on ne le sait pas, et c’est ce bordel infini qui est ce qu’il faut regarder. Le single clippé C’est beau est le fruit de la collaboration avec Nicolas Comment. Comment l'idée de mettre en image (un hommage) à La Collectionneuse d’Éric Rohmer ? J’ai très vite eu envie de proposer à Nicolas de retravailler sur un clip une fois l'album en boîte. Nous nous étions rencontrés pour X-in du précédent album et c’était un vrai plaisir de travailler ensemble. Je n’avais pas d’idée initiale en lui proposant ce titre, mais il me paraissait le premier à mettre en forme, et puis comme il donnait son nom à l’album, ça semblait inévitable. Lorsqu’on en a parlé, on a regardé des bandes annonces, et celle de la collectionneuse. Il y avait alors un truc évident, pas la peine de chercher autre part.


Dans les nombreux aspects intrigants de cet album il y a aussi la pochette. Qui en est l'auteur de cette œuvre et pourquoi choisir une peinture pour illustrer votre album ?

Le peintre en est Côme Tissandier. Côme est un ami de longue date. Nous avons vécu en « coloc » à Lyon il y a maintenant quelques années. Nous avons toujours partagé et échangé sur ce que nous pondons, en peinture ou en musique.

Alors pour l’album, on s’est dit qu’il fallait faire un tableau, puis un portrait. Comme l’a fait en écoutant l’album, à partir des couleurs perçues. Il m’a envoyé une photo du tableau fini et il ne fallait alors plus rien toucher.


A quelques jours de pouvoir dévoiler cet album au monde, comment vous sentez-vous ?

C’est toujours un peu étrange ce moment ou ça n’est plus simplement dans un coin caché d’un bureau. Un regard public modifie l'œuvre ou l’éclaire autrement je ne sais pas. C’est un petit accouchement. Puis l'œuvre fera sa vie sans qu’on ait vraiment la main dessus.


Qu’avez-vous préparé pour vos futurs concerts ?

Très envie de jouer. On se retrouvera à la boule noire en Janvier avec Dalva, puis d’ici là des pianos voix ou petites formules par ci par là, au gré de ce qui se présente.


Stéphane Perraux


C’est beau (TC PRODUCTION / MODULOR) le 15 septembre 2023




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