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Moonya // Faces

Photo du rédacteur: PERSONAPERSONA

Dernière mise à jour : 19 oct. 2024



Des paysages sonores exaltants et une poésie dark onirique dominent délicieusement le son électrique d’Amandine, autrice compositrice, cœur et âme du projet MOONYA. Elle sort aujourd’hui son 1er album, Faces, rythmique, brumeux, inspirée par ses émotions. Dix titres à la rencontre d’un sentiment de liberté absolu où règne un grain nomade, sensuel, chanté en anglais, en français et en kabyle. Elle nous parle de son amour pour la musique, de son indépendance et de son cheminement artistique.


En guise de préambule, est-ce que tu peux nous parler du rapport que tu as avec la musique ? 

Mon rapport à la musique est essentiel dans ma vie. J'en ai besoin au quotidien, c'est ce qui me fait vivre en fait et vibrer aussi. J'ai commencé la batterie, petite, j'avais 7-8 ans, et puis ça ne m'a jamais vraiment quitté, en fait. Il n'y a pas une journée où je ne travaille pas, soit sur un morceau, soit sur la recherche de date ou la promo, ça rythme ma vie. C'est à la fois une passion et un travail, j'y consacre énormément de temps et d'énergie.

 

Et comment es tu arrivée à ce projet MoonYa ? 

Le projet à débuté en 2000, il est arrivé un moment de ma vie où j'avais envie de faire quelque chose en solo. C'était vraiment faire un pas de côté pour me retrouver. Sûrement face à moi-même en réalité. C'est arrivé progressivement, j'ai commencé à faire de la guitare et chanter pour m'accompagner avec la batterie aussi. Et c'est à ce moment-là que je me suis dit que j'essaierais bien de faire quelque chose seule. Me confronter à la scène aussi.

De fil en aiguille, j'ai eu des bons retours, et puis le projet a évolué et il évolue toujours. Ce que j'aime aussi dans ce projet, c'est qu'il me permet d'expérimenter des choses nouvelles avec avant tout du plaisir. Sans me prendre la tête, sans avoir d'impératif, ou de pression extérieure. En avançant au rythme que je veux. J'ai la chance d'être indépendante.


Ce projet te donne une grande liberté d'action mais n’est-ce pas parfois complexe d'être seule à tout porter ? 

Il y a forcément des inconvénients. Il y en a en toutes choses. C'est compliqué parce que les claques je les prends toute seule. J'ai plein de gens autour de moi qui m'encouragent. C'est plus dans tout ce qui est promotion que ça peut être problématique. Ça demande beaucoup de temps et comme je suis sur tous les fronts en même temps, c’est fatiguant. Et de devoir délaisser le côté créatif et les répétitions, parfois ça devient frustrant.C'est le prix aussi de l'indépendance. En même temps, il y a la satisfaction d'arriver à faire de belles choses par soi-même. 

Je pense que je resterai indépendante tant qu'il n'y aura pas une très belle opportunité qui s’offrira à moi : quelqu'un qui va me « propulser », me proposer de belles choses et me trouver des super dates de concert.

Pour l'instant, j'arrive à faire un travail honorable, je profite donc de cette liberté, on va dire. 

 

Tu vas enfin pouvoir dévoiler au monde entier ton 1er album Faces. Quelle a été ta démarche sur la conception de ce disque ?

C'est complexe. Pour moi, cet album, c'est une consécration, l'aboutissement de quelque chose. C'est comme un soulagement aussi de pouvoir enfin le présenter. 

Au départ j’avais beaucoup d’envie et beaucoup de choses à exprimer. Il y a des morceaux qui ont démarré avant la COVID, mais j'ai dû vraiment retarder leurs sorties pour des raisons personnelles. La vie n'est pas toujours linéaire, on prévoit des choses et puis ça change. 

Ça s'est finalement étalé sur plusieurs années, avec un mélange entre des morceaux anciens et des titres beaucoup plus récents. Il a fallu que je fasse des choix au niveau de la tracklist de l’album et de la couleur musicale globale. Mais je pense avoir trouvé une unité. 

 


©Robin VOLLAIS

Comment as-tu fait pour élaborer cette couleur et définir ton univers musical ?

Je n'ai pas tellement réfléchi à ça. Mais il y a une singularité dans ma musique. J'ai envie de dire que ça se fait tout seul. Je me laisse bercer et j'arrive à trouver les liens entre les uns et les autres. C'est assez fluide. 

Pour les arrangements, avec l'aide précieuse de David Fontaine, c'est la magie du studio qui à permis de voyager encore plus loin titre après titre et d’affiner les choses. Sur certains titres, David a programmé une batterie et il y a eu aussi Mathieu Pigné, d'Animal Triste, qui a fait des batteries sur trois morceaux.

Ça a vraiment tracé une direction par rapport à ce que j'avais enregistré toute seule avant. Avec une couleur plus rock tout en gardant l'émotion et l'énergie d'origine. C'est chouette de pouvoir se faire plaisir comme ça en studio. Toute cette partie-là était très excitante. Ça m’a ouvert des perspectives. C'est ça qui est beau.

 

C'est vrai que dans cet album, on ressent beaucoup d’énergie et de sensualité. Où est-ce que tu puisses ces sentiments et cette force-là ?

Je suis quelqu'un d'hypersensible. Il y a plein de choses qui sont positives à être comme ça parce qu'on ressent vraiment les choses, on se sent vivant. Mais parfois, ce n'est pas évident à gérer. Il y a les deux versants. Je pense que cette hypersensibilité joue un rôle dans la façon dont j'appréhende la musique.

Quand je te disais au début que ça me faisait vivre, c'est que oui, j'en ai besoin. C'est viscéral.


Et donc, tu canalises aussi beaucoup cette énergie, tes émotions dans ta musique ?

Oui, je me canalise grâce à cette musique. C'est pour ça que c'est un réel besoin.

Parfois, on me dit qu’en concert, j’ai un jeu de scène un peu théâtralisé parce que je fais des grands gestes. C'est instinctif je me laisse porter par ma musique. C'est aussi cette énergie là, qui bouge et qui est avec moi.Et effectivement, je pense qu'il y a cette sensualité, cette féminité qui ne se dégage pas forcément au quotidien. Mais dans ma musique, j'assume le fait d'être une femme libre. C'est une sorte de mise à nu sincère et complexe. 


Où est-ce que tu puises l'inspiration pour écrire tes chansons ?

L’inspiration vient dans mes voyages, dans les tournées que je fais. À chaque fois que je vais quelque part jouer ou quand je vais voir un concert ou un film. Chaque lieu, chaque rencontre, m’amène des pensées, des histoires, que je me raconte avec plus ou moins de réelles.Je suis très curieuse de tout ce que je ne connais pas. L’envie de découverte. Je pense que mes chansons viennent de ça aussi. Cette découverte infinie qu’est la vie. J'aimerais bien pouvoir vivre jusqu'à 150 ans. Bon, ça ne sera pas possible. J'aimerais bien avoir des journées de 72 heures aussi. Ce n'est pas possible non plus. (rires) On retrouve aussi cette espèce de boulimie de la vie, cette espèce d'envie de vivre que je n'ai pas toujours eue. C'est ça aussi que j’exprime dans mes chansons. C'est pour ça que j’ai appelé mon disque « Faces ». Ce sont mes multiples facettes et les multiples visages des gens que je rencontre.  On est tous différents, avec nos divers sentiments, nos certitudes, nos doutes, les différentes parties de nos vies et nos cheminements parfois faciles, parfois difficiles. C’est noir, parfois c’est blanc, comme la pochette de l’album.  Je chante ce truc un peu Dark que j’ai en moi, mais c’est pour mieux aller vers la lumière.


Stéphane Perraux


MOONYA - "Faces" Atypeek Music - le 04/10/2024

Musique, chant et textes : Moonya (Amandine Fontaine-Rebière)Mixage : David Fontaine (1,3,4,5,6,7,8,10) - Etienne Caylou (2,9)Arrangements & Mastering : David FontaineInvité : Mathieu Pigné (Batterie : 3,6,8)

Photo Cover Album : KillkuriaLabel : Atypeek Music

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YouTube Channel : youtube.com/moonyazik



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