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Arman Méliès // Théâtre des Abbesses

Dernière mise à jour : 4 mai



Théâtre des Abbesses Mercredi 23 avril 2025


C’est un concert d’Arman Méliès qui nous amène ici ce soir pour célébrer la sortie de son dixième album, Ambrosia, en déjà vingt ans d’une carrière solidement ancrée dans les flots d’une pop-folk pastorale et psychédélique hautement émotionnelle.


Le show démarre avec Arman seul, bras tatoués tenant la guitare acoustique, smart dans sa chemise noire à petits motifs blancs, élancé comme une liane.

Au troisième titre, pince-sans-rire, il annonce : « Le clou du spectacle, les musiciens ! »

À sa droite la violoniste Pauline Denize, à sa gauche la violoncelliste Aurore Daniel, et en arrière-plan le batteur Antoine Kerninon, qui l’accompagnent sur cette vaste scène légèrement surélevée. Ils débutent ensemble avec le titre Sous les siècles, la chanson du rêve du dernier album, dans des arrangements vaporeux et caressants où Arman se permet des sifflotements morriconiens.


Une fois lancé, le groupe alterne les morceaux, ainsi Météores, entamé résolument rock en duo instrumental batterie guitare rythmées, ponctuée d’éclats flashs des lightshows pour simuler l’orage ; et pépites plus ouvragées, comme l’épurée Le Soleil en Soi, dans des lumières tamisées, où les voix d’Arman, Pauline et Aurore se fondent en chœur, les cymbales du batteur figurant le cataclop du cheval.


©Mélanie Lhote
©Mélanie Lhote


C’est à ce moment qu’Arman Méliès choisit de s’adresser à nous : « Bonsoir Paris, je vous aime ! », qui lui répond en chœur « Nous aussi ! », et Arman, pour conclure, toujours aussi pince sans rire, « On se calme ! ».


Il reprend avec Belle de Nuit et son « …et la vie nous effleure… et la vie prend racine… » qui me touche profondément. Antoine joue ses toms façon tamtams, ça change.


A mi-concert, ça déroule, la classe et l’harmonie, la machine est réglée comme une lance.


Et puis, la surprise. « Un vieux truc, maintenant. Et je ne parle pas de moi… ». Quiconque le connait bien saisira l’allusion, et faire la différence entre son âge, 53 ans, et le fait que la chanson est bien de lui, puisqu’il s’agit de son tout premier morceau du tout premier album éponyme, Néons blancs et asphaltine, dont Pacôme Genty, croisé à la sortie me dira « c’était le meilleur moment du gig ».


S’ensuivra un double rappel, avec Constamment je brûle (aux origines incendiaires) sous un déluge de lumières, et le bis sur La Chancelle, ce fameux titre de l’album Obake dont on se demandait si le mot existait vraiment, à cappella voix guitare puis groupé pour le final. Au fil d’un show maîtrisé, Méliès mute de monsieur Loyal à meneur de public.

Et il conclut « à très vite ! ». On l’espère aussi


Stan Degré





 
 
 

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